ACS

De Lillois Fractale Wiki
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Le savoir (naturel ou artificiel) est organisé en agrégats.

Il y a d'un coté les agrégats conceptuels.

Il y a de l'autre coté les agrégats symboliques.

Les modèle ACS est focalisé - et pour ainsi dire limité - aux Agrégats de Concepts et de Symboles.

Ce modèle est assez simple, même s'il ne se lie pas facilement par introspection.

Agrégat

Un agrégat n'a pas de nom.

Fondamentalement c'est un ensemble de relations, de connections.

Si l'on veut définir un agrégat, on est obligé de se rabattre sur les symboles auxquels il est lié, ou sur les symboles associés aux concepts auxquels il est lié.

Concept

Un concept n'a pas de nom.

Un concept se définit surtout à deux niveaux:

il se définit par l'ensemble de concepts auxquels il est lié. Une bonne partie de ces concepts voisins sont agrégés avec lui dans le même agrégat conceptuel, et certains concepts sont plus lointains, dans d'autres agrégats.

il se définit par les symboles auxquels il est lié.

Donc par transitivité,il se définit potentiellement par les symboles des concepts liés. C'est moins précis, mais plus perceptible et plus explicite.

Agrégat de concepts

Les agrégats peuvent être définis aussi comme amas, champs, ensembles, nuages.

Les agrégats de concepts sont liés entre eux, par des liens oins serrées que les liens intra-agrégats.

Entre deux agrégats de concepts, il existe des intersections floues. On peut se représenter cela sous la forme de nuages aux contours flous. Il est un peu arbitraire d'établir la limite d'un nuage. Les nuages s'interpénètrent. La limite entre nuages interpénétrés et nuage global est arbitraire, et en pratique irrelevante. Il peut y avoir des sous-agrégats au sein d'agrégats.

Symbole

Un symbole est une forme associée à un concept.

Bien entendu il existe diverses imperfections, des formes de

  • synonymie (plus d'un symboles pour un concept)
  • homonymie (un symbole lié à plus d'un concepts)
  • etc...

Mais ces imperfections n'ont pas de fortes conséquences, du fait du caractère flous de toutes les relations et de tous les agrégats.

Symboles interconceptuels

Des symboles utilisés dans le véhicule linguistique présentent une difficulté embarrassante. Souvent un symbole-mot traduit non pas un concept mais une combinaison, une superposition, une intersection de concept. "Mangées" exprime à la fois le verbe, la passivité et la féminité. "Verrions" exprime à la fois le verbe, le sens, le pluriel, le sujet actif.

Agrégat de symboles (champs symboliques)

Les agrégats de symboles sont des champs symboliques.

La langue française parlée, le langage informatique, le langage mathématiques, le langage musical, les diverses langues écrites, les diverses langues parlées constituent chacune un champs symbolique. Un champs symbolique est mieux délimité, moins flous, moins intersectionnable qu'un agrégat conceptuel.

Traduction

Le passage d'un symbole, d'un champ symbolique source, à un concept, puis à un autres symbole lié à ce concept, mais situé au sein d'un autre champ symbolique est une traduction.

Métriques

Métrique conceptuelle

Le liens entre deux concepts est plus ou moins fort. Il existe donc une notion de proximité, une notion de distance, et donc une métrique conceptuelle. Il s'agit bien d'une métrique mathématique. Elle est cependant dynamique, en particulier lors du processus d'agrégation. La métrique conceptuelle est la pierre angulaire du savoir.

Métrique symbolique ?

Il existe également une métrique symbolique, mais celle-ci est discutable, parce qu'elle superpose diverses notions.

La distance entre deux symboles peut être définie en fonction de la distance des concepts auxquels ils sont liés. En tant que symboles, "mercure" est plus près de "pluton", que "main" de "page". Cette distance-ci n'ajoute rien à la distance conceptuelle sous-jacente

La métrique des homonymes (homophonies, homographies): "verre" et "vert", qui est liée à celle des jeux de mots ("lis tes ratures"). Cette métrique est simple et bien existante, et sa contribution au savoir est certainement complexe, parce que concepts et symboles y sont liés de manière artificielle.

Cristallisation, et agrégation

Le savoir s'organise essentiellement par cristallisation, agrégation.

Un peu comme en cosmologie, trois étapes se dessinent dans la formation du savoir:

  • l'étape initiale est celle du flou totalement instructuré, quasi vide
  • la seconde étape est celle de la cristallisation de symboles et des concepts. Un symbole est dès le départ lié à un concept, mais ce concept pend au départ avec peu ou aucune relation autre que celle qui le lie à son symbole. Le vide se remplace progressivement par des particules libres et flottantes.
  • La troisième étape est celle l'agrégation. Les concepts établissent des realtions entre eux, se lient successivement en paires, en petit groupes, puis en véritables agrégats. 

Limite du modèle : les sens

Tel que présenté, le modèle ne permet pas d'intégrer la dimension sensorielle d'un concept. Mais que sont une couleur, une forme, une <main>, un <tronc>, un <grondement>... sans leur liens sensoriels ? Comment les aveugle ou le sourds structurent-ils ces concepts ?

Dispositif de savoir artificiel et émergence potentielle du savoir

Un dispositif artificiel ne devrait être nourri que de symboles. Lui faire ingérer des concepts serait court-circuiter son apprentissage, biaiser son savoir.

Donc le défi de l'intelligence artificielle est peut-être là: définir une structure extrêmement malléable, capable de subir des étapes de cristallisation et d'agrégation.

C'est difficile, mais peut-être est-ce suffisant ? Suffisant pour assister à l'émergence espérée ?...