Mais pourquoi encore écrire?
- Pour m'illusionner dans l'espérance, couleurs de crépuscule, qu'un jour je serai publié et qu'après ma mort, quand je ne saurai plus lire, je serai enfin lu: quelle leurre!
- Jouissance solitaire, solipsiste, mélancolique? Masochiste?
- Pour savourer les mots, leur musique, leur allure trouble, équivoque et fuyante… l'entre-deux, entre choses et mots, réalités et songes, zébrures noires sur papier blanc et fèlûres du néant dans le néant ?
- Pour se demander à quel point les mots nous définissent, nous cernent... et reconnaitre que ce que l'on ne peut nommer n'existe pas: écrire donc pour se persuader que l'on existe?
- Pour tuer le temps en jouant avec les mots comme d'autres font des patiences ou perdent leur fortune dans les bras de machines à sous... ou renaissent entre les bras de leur amuse?
... ou pour d'autres petits tas de mots?